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NOS ACTIONS & LE LIEN PERDU

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CONFÉRENCES

1ER FÉVRIER 2020 : JOURNÉE MONDIALE DES INTELLIGENCES ANIMALES

CITÉ DES SCIENCES ET DE L’INDUSTRIE, PARIS A 18H

LES CHANTS DES BALEINES, CONFÉRENCE ET CONCERT PAR PIERRE LAVAGNE DE CASTELLAN

Directeur de recherche du Shelltone Whale Project, Pierre Lavagne de Castellan a parlé du chant des baleines : pourquoi chantent-elles, quelles sont les hypothèses, est-il possible pour l’homme de communiquer avec les baleines, où en sont les recherches actuelles ? En seconde partie, il a joué du Shelltone, l’instrument qu’il a mis au point avec l’Ecole Centrale de Nantes et l’Université de Stanford en Californie, pour communiquer avec les baleines à bosse. Il joue accompagné par des chants de baleines qu’il a lui-même enregistré lors de ses recherches en communication inter espèce. Cette création unique reproduira l’échange qui existe aujourd’hui entre les hommes et les cétacés grâce à la musique.

Co-organisé avec avec le soutien de la Cité des Sciences et de l’industrie.

Voici la très intéressante vidéo de son intervention en version intégrale (59 min)

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CONVENTION DE MISE À DISPOSITION DE DONNÉES GÉORÉFÉRENCÉES

Entre les soussignées :

Shelltone Whale Project, association de loi 1901.

Représenté par son Président, Monsieur Pierre Lavagne de Castellan

Et 

L’Agence des aires marines protégées, établissement public national à caractère administratif.

ayant son siège social au

16 quai de la douane, BP 42932

29229 BREST CEDEX 2

Au cours des dernières années, le sanctuaire Agoa a réuni un certain nombre de données sur les cétacés. Ces données ont été acquises par le sanctuaire (via les différentes campagnes en mer, la pose de balises acoustiques ainsi que le recensement de données opportunistes…) mais aussi par des acteurs locaux (associations, bureau d’études, groupes privés…).

Une étude plus en détail de ces données a permis de mettre en valeur des zones d’alimentation, de repos et de sociabilisation pour plusieurs espèces de mammifères marins. Dans l’objectif d’avoir des résultats plus robustes, l’Agence sollicite le Shelltone Whale Project afin de valoriser ses données et ses connaissances sur le sujet. Ce projet sera réalisé dans le cadre d’un stage de master qui débutera en janvier.

Ces informations, assemblées en banques de données sont ensuite analysées et stockées au centre des aires marines protégées, ces observations permettrons à terme d’avoir un visuel de l’état des lieux dans la partie du sanctuaire où opère le Shelltone Whale Project, la côte sous le vent de Guadeloupe, de Deshaies à Basse Terre.

Le sanctuaire Agoa est une aire marine protégée dédiée aux mammifères marins dans les Antilles Françaises.

Le sanctuaire Agoa a pour objectif de garantir un état de conservation favorable des mammifères marins en les protégeant, ainsi que leurs habitats, des impacts négatifs directs ou indirects, avérés ou potentiels, des activités humaines.

Le sanctuaire Agoa mène des actions visant à mieux connaître et protéger les mammifères marins et leurs habitats tout en favorisant une cohabitation harmonieuse entre activités humaines et animaux.

Ces actions s’inscrivent dans le cadre de l’objectif global du sanctuaire et de ses grands principes d’actions : limitation des interactions négatives, limitation des pollutions, connaissance, information et sensibilisation du public, développement des moyens de surveillance, coopération.

PUBLICATIONS

Les animaux sont beaucoup plus intelligents qu’on ne l’a jamais cru… Régulièrement, des découvertes se font jour qui nous éclairent sur leur sensibilité, leur capacité d’émotion, leur générosité, leur solidarité et, osons le dire, leur sagesse.
Sept esprits brillants, aux parcours exceptionnels, nous emmènent dans cet univers fascinant de l’intelligence animale. Grâce à eux, vous découvrirez les pouvoirs incroyables du chant des baleines qui boostent la teneur en protéines du plancton, vous verrez, avec les bonobos, que le rire n’est pas le propre de l’homme. Vous comprendrez qu’on peut manager une équipe en s’inspirant des bancs de poissons. Vous constaterez que les fourmis ont inventé l’agriculture bien avant les hommes…
Ces exemples, et de multiples autres, nous prouvent que la suprématie de l’homme sur l’animal est une pure fiction et que, mieux encore, les animaux sont peut-être la planche de salut de l’humanité par leurs capacités de survie et d’adaptation.

Réinventons notre rapport à l’animal, notre survie en dépend  !

Ce livre est disponible ici :  Larousse

CONVENTION DE STAGE ENTRE L’UNIVERSITÉ DES ANTILLES DE POINTE À PITRE ET LE SHELLTONE WHALE PROJECT

Du 30 Janvier au 24 Février 2017 :

Nous recevons Mlle. Océanne Amaya Cipollini, étudiante en L3 science de la vie et de la terre, biologie des organismes et des écosystèmes.

Sujet de stage : photo identification et observation acoustique des cétacés, éthologie et étude des mammifères marins dans le sanctuaire Agoa, de Deshaies à Basse Terre.

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Océanne et Léa au travail sur le Sec Nord, face à Baille Argent.

Du 15 Janvier au 9 Février 2018 :

Nous travaillons avec Aurélie Martineau étudiante en L3 de BOE ( Biologie des Organismes et de l’Ecosysteme ) en Guadeloupe.

Sujet de stage : Mise en place de données géo-référencées des cétacés de la cote sous le vent de Guadeloupe, étude de l’outil bio acoustique, identification acoustique des espèces et de leur comportement dans leur milieu.

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Aurélie au travail dans le sanctuaire Agoa.

CONFÉRENCES À BORD DU NAVIRE UNIVERSITÉ AMÉRICAIN OCEAN STAR

Régulièrement, le navire université Ocean Star mouille à Deshaies, l’organisation Seamester programme, à chaque passage, une conférence sur les recherches du Shelltone Whale Project présentée aux étudiant américains en biologie marine par Pierre Lavagne de Castellan.

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PRESSE ET TÉMOIGNAGES

Télérama, article d’Emmanuel Tellier :
Pierre Lavagne de Castellan, l’homme qui chante comme une baleine

France Inter, chronique d’Anne Pastor :
Le chant des baleines

France Antilles du 16/02/15 :
France Antilles

Radio Nova :
Novaplanète

Néoplanète :
Néoplanète

Interview Post conférence Néoplanète :
Interview

Conférence Pierre Lavagne de Castellan Université due l’intelligence animale :
Conférence

TÉMOIGNAGE D’HEATHER HARDING, BIOLOGISTE MARIN, MAUI, MAWAII.

Bonjour Pierre,

Ton héritage vit toujours ici à Maui. A la dernière réunion « Whaledreamer » j’avais le Shelltone que tu m’a donné et j’ai raconté ton histoire. Les gens qui n’en avait pas entendu parlé étaient fascinés et inspirés.

Je ne sais pas si tu réalise combien ceci est inspirant pour les gens.

L’acte de créer quelque chose, y mettre son coeur, son âme et sa passion sans attendre rien en retour est en soi un acte puissant.

Les baleines semblent encourager ce genre d’attitude de notre part.

Nous ne savons peut-être pas pourquoi nous faisons ce que nous faisons, mais nous pouvons croire qu’il y a une raison. Il est tellement important que nous fassions ce genre de choses de plus en plus, pour aider à équilibrer et soigner ce monde qui est malade des actes perpétrés par des gens guidés par l’avidité et l’égoïsme, en cela ton exemple a de la valeur.

J’aime le Shelltone que tu m’a donné. Merci beaucoup, je le chéri et avec lui je raconte ton histoire à tout les gens que je rencontre durant mes voyages près des baleines, aux étudiants dans mes classes et aux réunions Whaledreamers.

J’espère que tu sais combien ton projet à de la valeur pour tant de personnes.

Heather Harding . Biologiste marin. Maui – Hawaii – USA

 

W.H.A.L.E

LE LIEN PERDU

Dans toutes les mers du monde, les baleines à bosse ont, pendant des milliers d’années, nourri des liens qui perdurent encore aujourd’hui avec les hommes qui peuplent les côtes auprès desquelles elles vivent.

Nous observons partout dans le Monde la volonté des baleines à bosse de s’approcher des hommes, de passer du temps en leur compagnie, de nager avec eux, d’échanger avec eux leur musique, leur son… partout sauf dans les Caraibes….

Pourquoi ?

Pour comprendre, il faut se replacer dans un contexte historique, réaliser que les liens que les baleines ont avec les peuples premiers datent de plusieurs millénaires.

Lorsque les Européens ont commencé à visiter et à écrire sur le Nord au Xe siècle, ils ont été fascinés par les relations des peuples autochtones avec les baleines. La littérature médiévale décrivait l’Arctique comme une terre de  » poissons monstrueux  » malveillants et de gens qui pouvaient les appeler sur la rive par des pouvoirs magiques et des sorts marmonnés.

Même lorsque les explorateurs et les missionnaires rapportaient des récits simples sur la façon dont les différentes cultures de chasse à la baleine chassaient, charcutaient et partageaient une baleine, il était difficile de se défaire de ce sentiment de mysticisme. En 1938, l’anthropologue américaine Margaret Lantis a analysé ces récits ethnographiques épars et a conclu que Iñupiat, les Inuit et d’autres peuples du Nord appartenaient à un « culte circumpolaire des baleines ».

Lantis en a trouvé la preuve dans de nombreux tabous et rituels destinés à cimenter la relation entre les gens et les baleines. Dans de nombreux endroits, on donnait à une baleine récemment tuée un verre d’eau douce, un repas et même des sacs de voyage pour assurer un retour en toute sécurité à son foyer spirituel. Chaque baleinier avait ses propres chants pour appeler les baleines. Parfois, les chamans pratiquaient des cérémonies religieuses à l’intérieur de cercles faits d’os de baleines. Des caches d’amulettes de baleiniers – un mot ambigu utilisé pour décrire tout, des amulettes sculptées en forme de bijoux aux plumes ou aux crânes – étaient transmises de père en fils dans les familles baleiniers.
Pour les observateurs non autochtones, c’était si mystérieux. Si inconnaissable. Et pour les archéologues et les biologistes en particulier, elle était en contradiction avec les valeurs scientifiques occidentales, qui interdisaient tout ce qui sentait l’anthropomorphisme.

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Le long de certaines côtes de l’Alaska, les roches sont recouvertes de pétroglyphes d’hommes et de baleines. Ils étaient sculptés par des chamans baleiniers dans le cadre de rituels qui leur permettaient d’acquérir les secrets de la mer et d’offrir des remerciements pour sa générosité.

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En archéologie, de telles attitudes ont limité notre compréhension de la préhistoire arctique, explique Erica Hill, zooarchéologue à l’Université d’Alaska Southeast. Les amulettes de baleiniers et les cercles d’os ont été considérés comme rituels ou surnaturels, sans que l’on sache vraiment ce qu’ils signifiaient pour les gens qui les ont créés. Au lieu de cela, les archéologues qui ont étudié les artefacts animaux se sont souvent concentrés sur les informations tangibles qu’ils ont révélées sur ce que mangeaient les peuples anciens, combien de calories ils consommaient et comment ils survivaient.
Hill fait partie d’une branche en plein essor de l’archéologie qui utilise des récits ethnographiques et des histoires orales pour réexaminer les artefacts animaux avec un regard neuf et interpréter le passé d’une manière nouvelle et non occidentale. « Cela m’intéresse en tant que partie de notre préhistoire en tant qu’humains, dit Hill, mais aussi dans ce qu’il nous dit sur les autres façons d’être.

L’idée que les peuples autochtones ont des relations spirituelles avec les animaux est si bien établie dans la culture populaire que c’est un cliché. Pourtant, limités par la science et la culture occidentales, peu d’archéologues ont examiné les archives de l’histoire humaine dans la perspective que les animaux ressentent des émotions et peuvent exprimer ces émotions aux humains.

Ainsi les Tinglits du Nord Ouest Américain, les Aborigènes du Sud Est Australien, les Maoris de Kaikoura, le peuple Mayumba en Afrique de l’Ouest, les Hawaiiens, les Polynésiens et tant d’autres ont pu en plusieurs milliers d’années tisser des liens puissants, basés sur le respect et souvent l’échange avec ces baleines.

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– Le respect car ces baleines sont considérées par les peuples premiers, soit comme des membres de la famille, les Tinglits notamment les considèrent ainsi et le fait chez eux de manger leur chair est assimilé au cannibalisme, soit comme des divinités, les Hawaiiens les nomment « Koholas » les déesses de la mer, qui sont entourées d’une immense sphère de Mana, l’énergie pure, gardienne de la spiritualité.

– L’échange, car le chant des baleines se retrouve dans les chants chamaniques des peuples qui les écoutent depuis des milliers d’années, mais aussi, on peut retrouver des mélodies humaines dans le chant des baleines… ( voir La recherche de la musique disparue des Kalinagos )

Le lien perdu des Caraibes

Dans les Caraibes, les peuples pré colombiens ont certainement eu ces mêmes liens avec les baleines à bosse, ces baleines considéraient ces peuples comme leur famille, jusqu’en 1492…

1492, l’arrivée des Européens a sonné le glas de ces civilisations, Kalinagos, Caraibes, Taïnos, Arrawaks, ces peuples furent progressivement exterminés ou assimilés, leur culture et leur spiritualité anéanties. Les baleines ont alors subi ce génocide de leur « famille » comme un traumatisme. Dés lors s’est installé chez elle une défiance légitime vis à vis des « nouveaux » humains qui peuplent désormais les Caraïbes.

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Peinture rupestre Taino ( République Dominicaine il y a 4000 ans ) représentant une baleine à bosse.

La position de cette baleine ne peut être observée de la surface, cette position, cambrée, pectorales au repos, est caractéristique d’une baleine en socialisation, la personne qui a peint cette baleine il y a peut être 4000 ans avait l’habitude de la côtoyer, sous l’eau…

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Léa Lavagne de Castellan avec une famille de cachalots pendant nos recherches en communication inter espèces, hors sanctuaire Agoa.

NOTRE MISSION EST DE RENOUER CE LIEN

L’interaction musicale avec les baleines à bosse des Caraïbes, est la clé pour renouer le dialogue avec ces animaux… recréer le lien.

Les trois axes de travail :

  • Au quotidien, l’équipe du Shelltone Whale Project pratique la communication inter espèce avec les baleines à bosse de Guadeloupe en utilisant le Shelltone pour peu à peu installer un dialogue musical entre les baleines et les hommes. Jouer de la musique avec les baleines nous permet de vivre au quotidien une relation particulière avec elles et ainsi pouvoir les côtoyer, vivre des moments d’intimité avec elles, renouer des liens.
  • A l’école de musique de Petit Bourg, nous préparons la formation d’un orchestre de jeunes musiciens qui apprendront la musique des baleines pour ensuite les emmener en mer jouer avec elles.
  • Nous allons partir à la rencontre des musiciens et scientifiques des autres îles des Caraibes où vivent les baleines à bosse, afin d’initier des échanges pluridisciplinaires.

L’apprentissage de la musique des baleines à l’école de musique et danse de Petit Bourg.

  • L’école de musique de Petit Bourg, propose cette année à ses élèves, de suivre en collaboration avec le Shelltone Whale Project des sessions de chant et musique des baleines.
  • Chaque élève de cette « formation » joue de l’instrument qu’il travaille habituellement, Pierre Lavagne de Castellan apprends aux élèves les mélodies des baleines. Les élèves doivent composer leur propre morceau inspiré du chant des baleines.
  • L’idée est qu’à terme, les jeunes musiciens pourront jouer avec les baleines à bosse, sur un catamaran spécialement conçu pour la communication inter-espèce, en utilisant la musique comme vecteur de communication, nous avons l’espoir de renouer le lien entre les hommes et les baleines en Guadeloupe puis dans l’ensemble des Caraïbes.

La Guadeloupe est ainsi en passe de devenir la première île au monde où les enfants jouent de la musique avec les baleines qui peuplent ses eaux, la communication inter espèce élevée en art… Un partage et reconnaissance mutuelle qui a vocation à se pérenniser de générations en générations…

Pierre Lavagne de Castellan à Maui Hawaii, avec David Rothenberg et Dan Sythe.

Pierre Lavagne de Castellan à Maui Hawaii, avec David Rothenberg et Dan Sythe.

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La recherche de la musique disparue des Kalinagos…

On sait que les baleines à bosse s’inspirent depuis des milliers d’années de la musique des hommes qui vivent sur les cotes des zones qu’elles fréquentent. Elles ont donc construit leur répertoire musical en collaboration avec ces hommes. Elles utilisent ensuite ce répertoire pour transmettre de génération en génération les chants protéodiques, qu’elles utilisent pour les fonctions que nous développons ici. Cependant, dans les Caraïbes, les populations pré colombiennes, Taïnos, Arrawacs, Carïbes, Kalinagos… ont pratiquement été toutes décimées. Seul en Dominique subsistent des descendants de cette population. Le traumatisme de l’envahissement de leur territoire, le génocide qu’ils ont subit et la colonisation qu’ils ont vécu par la suite, leur a fait perdre la majeure partie de leur culture, dont leur musique.

Cependant, les baleines à bosse, elles, ont conservé cette musique qu’elles se transmettent, jouent et utilisent toujours pour véhiculer les chants protéodiques de générations en générations.

Un des buts du Shelltone Whale Project est de retrouver dans le chant des baleine des caraïbes, cette musique et la remettre au peuple Kalinago subsistant en Dominique.

Logo Shelltone Whale Project Queue de baleine dans l'eau

CHANTS DE BALEINES – 43 Min.

Enregistré à 10 miles au large de Baille Argent le 26 avril 2016. Nous sommes convaincus qu’il y a un message dans ce chant. Bonne écoute !

En savoir plus…

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N’hésitez pas à nous contacter